En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio-Canada a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. 1ère édition, Montréal, VLB Éditeur, 2012, p. 13, [24] Lévesque, René. Cinq jours après la mise en place de la Loi sur les mesures de guerre, elle est arrêtée et détenue sans accusation pendant 24 heures. Dans son essai traitant des évènements d’octobre 1970, Dumont soutient une thèse : la Crise est l’aboutissement logique d’une Révolution tranquille mal achevée ayant bouleversé le peuple québécois. La veille, il s'était rendu au bureau de Robert Bourassa à Québec pour lui faire signer une lettre, écrite à Ottawa, dans laquelle le gouvernement du Québec demandait au gouvernement fédéral de proclamer la Loi sur les mesures de guerre. La violence relève donc d’un outil pour éveiller les masses à un message s’adressant à l’ensemble de la société. On assiste à la naissance d’un mouvement à mi-chemin entre l’artistique et le scientifique. Il est l’un des premiers à créer une fiction documentée[57]. La Crise d’octobre apparait à la suite d’une décennie où foisonnent les changements de tous genres. Le Québec avait besoin d’être indépendant et de se révolutionner. Dans un premier temps, comprendre la Crise et son origine nous obligera à faire appel aux théories du sociologue Fernand Dumont et à la pensée d’Hubert Aquin. Québec, Septentrion, 2011, p. 267, [73] Aquin, Hubert. Histoire contemporaine, de 1914 à nos jours. Comme mentionné dans la perspective Trudeau-Weber, la légitimité est la clef de voûte d’une telle manœuvre de violence envers un peuple par un État. Cette vaste manœuvre, hautement politique bien plus que militaire, aura servie à briser la vague de contestation mise en branle durant la Révolution tranquille. En conclusion, le gouvernement Trudeau utilise la Crise comme prétexte à l’usage de la violence politique envers les Québécois. Bien que les membres de la cellule Chénier furent arrêtés à la fin de décembre 1970, l’application de la Loi sur les mesures de guerre fût en vigueur jusqu’à la fin d’avril 1971[64]. Innovant encore une fois, Brault utilise ce procédé afin de marquer la distinction entre le réel, noir et blanc, et la fiction, en couleur. Tiré d’une œuvre[108] dirigé par Dagenais, on comprend que la terreur dans une société est un phénomène qui est exponentiel dès son apparition. La couverture de ces périodes permettra d’extraire les causes de la Crise de la même manière que ses répercussions. Au cours de la Révolution, on assiste à une très forte consolidation du nationalisme québécois, où naissent des idées et des conceptions modernes. Hugh Segal, sénateur canadienne étudiant en histoire au moment de la Crise, résume ainsi l’attitude du gouvernement fédéral : « Contre leurs propres compatriotes, Trudeau, Mackasey et Lalonde ont fait usage des plus terrifiantes méthodes policières – comme dans les régimes totalitaires »[66]. Le 26 octobre 1968, le RIN vote sa dissolution, permettant ainsi au PQ de prendre de l’ampleur, notamment en absorbant bon nombre de ses membres[14]. L’un des points caractéristiques des Évènements d’octobre 1970 est la difficulté pour les témoins de l’époque et les observateurs d’aujourd’hui de prendre position face à cette crise. Ce récit fictif est cependant basé sur le recensement de cinquante témoignages de véritables personnes détenues pendant la Crise. F.L.Q. Lacoursière y va même de quelques exemples quant au maintien du climat de tension psychologique que l’on impose aux québécois durant la Crise dans son article Octobre 70 : l’occasion rêvée![52]. Cette courte phrase en dit long sur la détermination du Premier ministre et sur son intransigeance face aux felquistes. Cette instrumentalisation, pour reprendre l’idée de Dumont, n’avait pour but que de s’attaquer aux mouvements dissidents du Québec, en particulier l’indépendantisme. Dans cette vision, l’application de la violence par la Loi des mesures de guerre est tout à fait légitime en vertu de la demande des autorités provinciales de faire appel à un pouvoir supérieur à eux. Pourtant, la fin des années 1950 ramène avec elle une vieille tension. « Octobre 1970 : 20 ans : entretien avec Jean-Paul Sartre », Moebius : écriture / littérature, n◦ 46, 1990, p. 7-18, Mussi, Sébastien. Il y a des gens qui ont été arrêtés après la proclamation de la Loi des mesures de guerre, qui, clairement, n'auraient pas dû été arrêtés. À la fin de l’étude, l’ annexe 1 propose la liste la plus complète à ce jour des personnes détenues en vertu des mesures de guerre durant la crise d’Octobre. D’un autre côté, le mouvement révolutionnaire international bouillonne. La fermeté avec laquelle on tente de neutraliser le mouvement felquiste est, selon lui, générateur d’un plus grand nombre de dommages collatéraux que de réelles réussites. Le tournage eut lieu entre novembre 1973 et mars 1974 avant sa sortie le 26 septembre 1974. L’opération cherche à nuire au mouvement de solidarité civil en frappant les organismes le chapeautant. Pierre-Elliott Trudeau effectuera son premier mandat à titre de Premier ministre du Canada dans la période allant de 1968 à 1972. Là était présent le totalitarisme, car il y avait convergence du pouvoir ainsi que domination. « Lévesque René (1922-1987) », Encyclopædia Universalis, http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rene-levesque/ (consulté le 8 septembre 2014), [10] Bédard, Éric. »[102] Lacoursière assure que ce communiqué est un faux, il ne sert qu’à maintenir l’instabilité et le climat de peur[103]. C’est donc dans une vision d’un peuple qui n’a pas « besoin d’excuses pour vouloir être libres »[21] que le RIN défend l’indépendance du Québec. Durant la journée, Pierre Laporte écrit à Robert Bourassa, l’enjoignant de libérer les détenus felquistes en échange de sa libération. Selon Jacques Hébert, président du comité d’aide aux détenus, seul un petit nombre de prisonniers auraient été traités de façon incorrecte. Les concepts de violence politiques, de révolution, de répression d’État, d’inégalités sociales et de légitimité de l’État seront au cœur même de l’analyse. Mais à l’automne 1968, à la suite d’une fusion avec le RN[12], le MSA devient le Parti Québécois(PQ)[13]. Chez Aquin, la Révolution n’a qu’un seul but : mener à la création d’un Québec État-nation. L’étude portera essentiellement sur la légitimité du gouvernement Trudeau et sur les réels objectifs derrière son application des mesures de guerre. Dans les deux cas, le but de la manœuvre aura été de laisser croire à une intervention du FLQ ou à une opération contre lui alors qu’il n’en était rien[65]. La démocratie réussi-t-elle réellement à provoquer des changements ? Dans le but d’établir sa légitimité, l’État agit selon six étapes. Stanfield de son côté était moindrement surpris de l’usage des mesures de guerre par le gouvernement et y voyait là l’apparition d’un autoritarisme presque totalitaire, à l’inverse de sa surprise totale liée à la relative acceptation de la part des Québécois de la suspension de leurs droits civils. Il explique également que « l’État consiste en un rapport de domination de l’homme par l’homme fondé sur le moyen de la violence légitime »[94]. Ensuite, il y a la version des felquistes. La Loi sur les mesures de guerre est alors appliquée aux mois d’octobre et de novembre 1970, ce qui représente la seule fois où le pays y a recours pour gérer une crise intérieure. Finalement, la quatrième partie nous permettra de mettre au jour les différentes perspectives possibles face à la Crise et d’en faire ressortir la justification de notre thèse. Pour arriver à former ces visions de la Crise, nous ferons appel à divers témoins de l’époque tels William Tetley, Francis Simard, Louis Fournier, Pierre-Elliott Trudeau, Fernand Dumont et autres. C’est pourquoi la répression du mouvement contestataire vient dès lors expliquer l’usage des mesures de guerre dans un contexte de paix où l’intervention militaire n’est pas nécessaire. Feuilleter cet ... dix ans, aime les histoires de guerre. Au début de la Crise, l’une des principales revendications du FLQ est la réembauche immédiate des travailleurs de l’industrie Lapalme, en grève face au gouvernement depuis février 1970[76]. Afin d’étoffer notre propos et d’offrir un autre aperçu de l’évènement, nous utiliserons entre autres les travaux d’intellectuels d’aujourd’hui tel Jean-Philippe Warren, Bernard Dagenais, Jacques Castonguay, Guy Bouthilier, Jacques Lacoursière. nous étions plus pour une autre façon de vivre. Les enfants vont chercher la voisine qui s’offusque d’un tel traitement fait à une honnête citoyenne come Marie. Cette répression entrainera un désengagement pratiquement complet envers la cause des prisonniers politiques tout en suscitant un climat infertile à la contestation et à la revendication. La vigile du Québec, Octobre 1970 : L’impasse ? Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. D’une même façon, en présentant les acteurs en interview tandis qu’ils abordent les évènements vécus par leur personnage, Brault s’assure ainsi de montrer à l’audience que son histoire est fictive, mais issue de faits bien réels[59]. 20, n◦ 4, 2002, p. 48, [6] Front de Libération du Québec, Op. Postface et notes par Christophe Horguelin, Lux Éditeur, 2010, p. 56, Hamelin, Jean et Jean Provencher. Le Québec avait besoin de s’affranchir de la domination canadienne. »[71] L’Histoire aura donc donné au « prétexte » de Dumont le nom de Crise d’octobre. Ils rêvaient de tout faire sauter. La cause felquiste commence à gagner un appui favorable dans l’opinion publique tandis que le procureur général de la ville de Montréal rédige une ébauche de la possible utilisation des Règlements sur la loi des mesures de guerre. Âgée aujourd’hui de 72 ans, Jocelyne Robert en avait 22 lors de la crise d’Octobre. La première établira la problématique et les bases de notre thèse. Largement inspiré par le Réseau et toujours en contact avec le Comité, le FLQ passera à l’action dès mars, commençant avec des vols de dynamites. Au lendemain de « l’exécution » de Laporte par la cellule Chénier, la cellule Libération s’empresse de rédiger un communiqué pour assurer qu’aucun mal ne sera fait à Cross[101]. Montréal, Québec-Amérique, 1982, p. 24, [46] Pour le dernier paragraphe: Tetley, William, Op. Le 2 janvier 1971, Jean-Paul Sartre donnait un entrevue à Jean-Pierre Compain, ce dernier ayant comme mission de la part du MDPPQ (Mouvement de défense des prisonniers politiques québécois) de recueillir les impressions de Sartre sur le FLQ, les mesures de guerre et l’usage de la violence[82]. La violence semble inefficace dans les systèmes politiques nord-américains[3]. Marie s’insurge et demande à voir le mandat ce à quoi on lui réponde : « Pu besoin de mandat, une loi spéciale ». Lisée ne consacrera que quelques pages à la période de la Crise d’octobre et évitera de s’attarder sur de nombreux points importants. Quant à ce dernier point, on constate alors le fossé séparant l’éducation des francophones et celle des anglophones[31]. « Octobre 1970 » : l’occasion rêvée! L’œuvre de Michel Brault, Les Ordres, réalisé quelques années après la Crise témoigne de la validité de notre thèse. L’armée et les mesures de guerre ne sont qu’une démonstration de force sans équivalent afin de susciter un climat de peur bien entretenu. Following the study of the historical context, therefore the Quiet Revolution, of the artistic body, the movie «Les Ordres» by Michel Brault, and the reflexions made by the witnesses of the time and the researchers of today, we will come to the conclusion that the Trudeau government used political violence in order to break the protest movements that had become stronger and stronger in Quebec since 1960. Le nationalisme québécois connait alors une expansion hors du commun. Le groupe compte utiliser tous les moyens nécessaires, y compris la violence, et commet presque 200 délits, dont des vols et des attentats à la bombe, depuis sa création jusqu'à son démantèlement. La Révolution tranquille, 40 ans plus tard : Un Bilan. Le Québec, comme on l’a vue, connait une consolidation fulgurante de son nationalisme à partir de la décennie 1960. Il donne l’exemple de l’Union soviétique qui n’a su donner une certaine souveraineté aux zones extérieures au Bloc socialiste. Le parti ayant été enfanté par l’idée de souveraineté, c’est cette même idée qui donne sa modération au parti. Sociologue de formation, Fernand Dumont est un penseur et intellectuel influent de la société québécoise. L’orientation prise par le Québec durant les années soixante, doublé de la naissance d’une considération nationale du peuple Québec face à lui-même, avait toutes les raisons possibles d’inquiéter les autorités canadiennes. Livres numériques en éditions « …, (ISSN par Bibliothèque et Archives Canada), Pour nous contacter :
La lutte des classes entre francophones et anglophones viendra par le fait même gonfler l’argumentaire en faveur de l’émancipation nationale. On ne cessera jamais de s’intéresser à la Crise, car il reste encore beaucoup à écrire sur le sujet. This analysis headed to the Canadian government will give another vision of the Crisis comparatively to most of other reflexions on the subject who questions principally the Quebec Liberation Front. Montréal, Hurtubise, 1971, p. 164, [50] Simard, Françis. Dans la foulée du gouvernement Duplessis, c’est le commencement, par la classe ouvrière, d’une prise de conscience de sa condition. En collaboration avec l’ONF, le film de Brault raconte simplement le déroulement d’un congrès de raquetteurs. Pour en finir avec Octobre. Notre recherche aura permis d’ajouter que cette manœuvre est dictée par un objectif dépassant la « protection de la démocratie » et qu’il s’agit plutôt de s’attaquer à la vague contestataire qui grandit au Québec depuis la Révolution tranquille. Ce but en question vient compléter notre thèse. La Crise d’octobre est un sujet complexe. La technique ajoute toutefois beaucoup d’originalité au film étant donné qu’il est l’un des premiers à être construits de la sorte. Cette idée sera soutenue par Bernard Dagenais dont la réflexion permettra de comprendre ce que cache le processus de légitimation de l’État. On apprendra plus tard qu’ils étaient cachés derrière l’un des murs du logement. Cette dénonciation cinématographique constitue un témoignage vibrant de l’époque face aux actions d’un État qui cherche à reprendre le contrôle sur une population qui échappe lentement à son emprise depuis la décennie précendente. »[74] La création d’un Québec État-nation permettrait alors de sortir la culture québécoise de sa fatigue culturelle, car nous ferions le choix de l’ambition au détriment du renoncement. Des règlements d’urgence sont déclarés en réaction à deux kidnappings perpétrés par le groupe terroriste du nom de Front de libération du Québec (FLQ) : celui du délégué commercial britannique James Cross et celui du ministre du Travail Pie… Somme toute, Dumont soutient que le passage de l’ancien régime, mort avec Duplessis, au nouveau régime, naissant avec le gouvernement de Jean Lesage, aura été mal conduit. »[78] Il faut garder en tête que le mouvement nationaliste est d’abord issu du mouvement ouvrier. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, Marc Lalonde affirme que le premier ministre Trudeau était réticent à recourir à cette loi. D’un point de vue social, la décennie 1970 qui s’est ouverte sur l’essor d’une prise de conscience sur l’attitude du gouvernement fédéral envers le peuple québécois s’est terminée par un désengagement envers la notion de « prisonnier politique » au sens individuel ou national. En résumé, l’État possède le monopole de la violence. Musée McCord, http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/explore.php?Lang=2&tableid=11&elementid=105__true&contentlong (consulté le 8 septembre 2014), Prédal, René, « BRAULT MICHEL (1928-2013) », dans Encyclopædia Universalis, http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/michel-brault/ (consulté le 1 avril 2015), [1] Cette section est en grande partie soutenue par les informations des sources suivantes : Castonguay, Jacques. Montréal, VLB Éditeur, 2000, p. 136, [15] Noël, Mathieu. Ces moyens d’actions sont représentatifs du terrorisme comme étant « l’arme du faible contre le puissant »[79]. Il sera alors possible d’analyser ces évènements sous l’angle de l’État plutôt qu’uniquement sous l’angle du Front de Libération du Québec. En dehors d’une œuvre artistique issue du cinéma directe, Les Ordres image la pensée d’une société face aux actions émises contre elle dans le passé, actions qui se poursuivirent dans cette même décennie. Cette vague d’arrestation met fin à la première génération du FLQ. Les Ordres viendra soutenir la thèse d’un artiste ayant développé son art au maximum tout comme il fera de Brault un emblème du cinéma nationale à une époque où le Québec est bousculé par son nationalisme et la prise de conscience de son identité[54]. Quand ils voient un dérapage majeur, immédiatement, ils ont tendance à sévir. Malgré tout, chaque analyse de la Crise aura comme effet de permettre au Québec de mieux comprendre son histoire. En plus, le gouvernement doit faire face au Front commun de l’industrie de la construction qui négociait alors ses contrats dans le secteur public. Le décret qui suspendait les libertés civiles permettait aux policiers d'arrêter toute personne soupçonnée d'avoir des liens avec le Front de libération du Québec. Le 5 octobre 1970, James Richard Cross, attaché commercial britannique, est enlevé par les membres de la cellule Libération du Front de Libération du Québec(FLQ) dans son domicile de la rue Redpath Crescent à Montréal. Le totalitarisme n’aurait pu naitre au Canada, car la présence d’un fédéralisme sain ne peut laisser d’espace à une telle dérive…[92], La méthode de Trudeau utilise, consciemment ou inconsciemment, les idées de Max Weber. Le gouvernement fédéral de Trudeau met en place la Loi sur les mesures de guerre le 16 octobre 1970 à la demande de Robert Bourassa. Comme le mentionne Warren, la police ciblera directement les organismes liés à ce mouvement social. Le mouvement prit de l’ampleur et on assista à la création d’un réel mouvement social en faveur des détenus. Certains, comme Fernand Dumont, y voient une réaction symptomatique de la société québécoise face à une Révolution tranquille trop rapide ou d’autres, comme Francis Simard, y voient un moment charnière où la société québécoise doit se libérer. Bien que le « cinéma vérité » ou « cinéma réel » existe depuis 1922 avec Robert Flaherty et son Nanouk l’Esquimau, l’œuvre de Brault viendra consolider le mouvement cinématographique et lancer le documentaire. Le coup d’envoi de la révolution résonne le 22 juin 1960 alors que le Parti Libéral accède au pouvoir avec à sa tête Jean Lesage[4]. Les accusations d’« enlèvement du peuple » fusent de toutes parts tandis que le gouvernement doit gérer la pression populaire, la grève des médecins et la Crise. Par contre, le rassemblement d’autant d’orientations différentes dans le même parti entrainera des frictions entre les diverses tendances au sein même de la formation politique[28]. Dans un désir d’aider la classe ouvrière et de prendre conscience de ce que vaut le peuple québécois, il fallait agir pour faire du Québec un pays. De ce fait, c’est également une époque marquée par l’essor considérable de la répression gouvernementale envers les groupes révolutionnaires, sociaux ou indépendantistes. Cette période au contraire a vu naitre la légitimité du mouvement indépendantiste. Op. L’intérêt est encore plus grand lorsque l’on constate que l’on parle très peu aujourd’hui des Évènements d’octobre et, lorsqu’on en parle, la discussion est souvent accompagnée d’un malaise quant à la position à adopter face au sujet.