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Les océans

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Anne-Chantal Taschon a ouvert la conférence en présentant notre association et ses projets : porte-clefs à l'effigie de Jacques Bouillault, art urbain (street-art), plantation d'arbres au Prytanée, concert champêtre...

Puis devant une trentaine de spectateurs, Hervé DAVIAU, rattaché à l’agence territoriale ONF en Pays de la Loire, nous a expliqué ce qui se passe dans nos forêts.

Les forêts limitent la quantité nette d’émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines. La forêt française (1/3 publique, 2/3 privée) a doublé de surface en 2 siècles :17 millions d'ha en métropole, 8 en Outre-Mer (72% de feuillus et 28% de résineux). Sur 138 espèces en métropole, 7 sont principales : chêne, hêtre, châtaignier, pin maritime, pin sylvestre, épicéa, sapin, dont 3 en danger (hêtre et sapin vu les sécheresses, épicéa victime des scolytes). L'orme a pratiquement disparu terrassé par la graphiose, le frêne est menacé par la chalarose

Ensemble, préparons les forêts de demain : Avec l'augmentation des températures, le manque d'eau, les insectes ravageurs, les feux de forêts, les arbres stressés  On doit anticiper les effets de ce changement les arbres stressés peinent à s’adapter (déséquilibre)  On doit anticiper les effets de ce changement à vitesse croissante sur l'écosystème forestier.

Le changement climatique pour les forestiers : Plus de 50% de la forêt française pourrait être modifiée d'ici 50 ans et 300000 ha de forêts publiques sont touchées depuis 2018, d'où 35000 hectares de forêts à reconstituer. Les équipes de l’ONF aident les forêts à s'adapter.

Les prévisions du GIEC : Suite aux prévisions des experts, 3 scénarios ont été explorés avec une incertitude sur l'ampleur du phénomène : optimiste ou pessimiste, sûrement intermédiaire. Une vidéo sur les atouts de la forêt et du bois nous a montré qu'il y a urgence à réduire le CO2 présent dans l'atmosphère. La forêt française augmente de façon régulière. Les arbres sont essentiels, même sous forme de bois coupé, matériau indispensable et renouvelable.

Les effets attendus du changement sur les arbres et la forêt : Le changement agit sur la physiologie de l'arbre affaibli, perturbé comme un être humain devant les attaques d'insectes ravageurs et de parasites. La répartition des végétaux et animaux change. Comme les oiseaux, les arbres migrent (exemple du pin maritime qui remonte en Sarthe).

Cap vers la forêt mosaïque : Nouveau concept, la "forêt mosaïque" constitue un scénario optimiste : zones de régénérations naturelles, nouvelles plantations, modes de sylviculture variés (futaies régulière et irrégulière), régulation des grands animaux (cerfs, chevreuils, sangliers), conservation d'arbres au titre de la biodiversité, milieux ouverts et zones humides, îlots de vieux bois (pics, oiseaux, chauve-souris), réserves biologiques intégrales et dirigées. Sur une vidéo, Brigitte MUSCH, chercheur à l'ONF parle des îlots d'avenir, sites expérimentaux où sont testés différentes essences sur le long terme (espèces françaises, européennes et venues d'autres continents).Les espèces sont choisies pour leur bonne adaptation (ex. du chêne sessile remplacé par le chêne pubescent en Sarthe). Le futur de la forêt commence avec des graines (glands) semées en pépinière et replantées sur des petites parcelles. Ces zones sont destinées à l’expérimentation et à la recherche d’une forêt résiliente pour demain, au cœur des forêts publiques d’aujourd’hui.

Tout au long de la conférence, Hervé DAVIAU a échangé avec le public : compatibilité des essences entre elles, hybridations, îlots de sénescence, circuits courts pour la vente du bois, valeur patrimoniale et familiale, gestion du risque (déchets, feux de forêt, insectes ravageurs...), moins de bûcherons (métier dangereux,mécanisation de la coupe), plans de chasse, accidents de chasse, récolte des graines en forêt (charte d'agrainage)...

Conclusion : En diversifiant les essences et les modes de sylviculture, en collaboration avec les chercheurs de la forêt privée et des instituts spécialisés, les équipes de l'ONF assurent l'avenir des forêts, ont un rôle d'accueil et d'animations. Réservoir de biodiversité, pleine de ressources, la forêt est l' acteur majeur du changement climatique!

Merci à Hervé DAVIAU Françoise LAUNAY

 

 

 

 

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