La France conserve toutefois son autorité militaire dans deux zones de sécurité selon les termes des conventions d'autonomie interne du 3 juin 1955. Il ne reste plus à Amman qu'à prévenir Evaux de lancer l'opération d'embarquement et de vérifier si aucune action militaire tunisienne ne s'engage avant le parachutage[32]. MC-Editions, Carthage, 2001 (ISBN 9973807197) Nous avons repoussé son assaut et nous avons écrabouillé son armée. Bien que les forces en présence soient disproportionnées, le conflit tourne rapidement à l'avantage des forces françaises et l'utilisation de volontaires sans formation militaire se traduit par un nombre important de victimes civiles. Bel exposé sur la première guerre mondiale, et je dirais même celui qui me manquait. " Je vais vous raconter une histoire. Avec ma voix d'enfant, ma pensée d'enfant. Le 1er juillet, le gouverneur de Bizerte interdit définitivement aux entreprises privées de travailler pour la base. Bon courage. Le 25, celle-ci condamne la France en adoptant une résolution afroasiatique par 66 voix contre 0 et 30 abstentions en l'absence de la délégation française qui la rejette aussitôt[60]. Debré indique en outre à Amman le 11 « de répondre par la force à toute opération de force »[29]. Amman ne retient que la première proposition, car elle se situe sur le territoire de la base elle-même, en dehors du territoire tunisien ; mais, pour l'emporter militairement, il faut que la France traverse la ville, même si cela lui coûte des pertes humaines et matérielles et provoque des interventions internationales. Bataille de Souk-Ahras (27 au 29 avril 1958). Il n'avait qu'à ne pas s'y frotter ! L'amiral Amman réplique que ces prisonniers de guerre sont astreints à des corvées d'entretien qui respectent les termes des conventions[66]. Dans l'après-midi du 16, Amman s'entretient avec Landrin et l'informe que « si les Tunisiens pourraient par une attaque soudaine obtenir un succès initial, notre suprématie militaire ne fait pas de doute »[30]. C'est dans ce contexte que, dans les semaines qui suivent la crise, de nombreuses familles françaises de Bizerte sont évacuées vers la France[64]. Bourguiba avait ordonné dans l'intervalle à ses forces militaires d'entrer en Algérie par le sud de la Tunisie et d'occuper une petite zone entre Bir Romane et Garet el Hamel, où la frontière était considérée comme non tracée au regard de la convention du 19 mai 1910 conclue entre la France et l'Empire ottoman. Vous écoutez un extrait de l'édition audio Audible, LA BATAILLE DE BIZERTE Telle que je l'ai vécue. Par malheur, Bourguiba a attaqué un beau jour à Bizerte, pour apparaître comme ayant arraché par la force ce que nous nous apprêtions à accepter de nous-mêmes. À raison d’un chapitre par semaine environ, je vous invite à retrouver ici-même mon « Journal d’un Gilet jaune », dans lequel je raconte la première année du mouvement telle que je l’ai vécue, entre le 17 novembre 2018 et le 17 novembre 2019. Noureddine Boujellabia, La bataille de Bizerte: telle que je l'ai vécue, éd. MC-Editions, Carthage, 2001 (ISBN 9973807197) Les prémices de la bataille de Bizerte remontent à la mi-juin 1961. Confrontés à … Après des tensions diplomatiques commencées en mai lors du démarrage de travaux d'extension de la piste de la base, les tensions arrivent à leur paroxysme et tour… Juste la vérité brute, telle que je l'ai vécue avant que le temps ne la magnifie. Le 28, le secrétaire d'État tunisien à la Défense affirme que, pour lui, les travaux en cours à Sidi Ahmed violent le statu quo[19]. « Je vais vous raconter une histoire. Le 22, un télégramme de Paris demande au commandant de la base de Bizerte « que les opérations militaires soient terminées et que l'armée française n'entrera désormais en action que si elle est attaquée », ce que fait également le gouvernement tunisien vis-à-vis de ses troupes[62]. Trop subversif. Le 27 février 1961, à Rambouillet, Bourguiba s'entretient pour la première fois avec Charles de Gaulle, alors président de la République française, qui lie la défense de la France à la position stratégique de Bizerte qui commande le canal de Sicile sur la route reliant Gibraltar à Suez[12]. Il fixe un ultimatum au 19 juillet à minuit. Mais ces négociations directes n'intéressent pas Bourguiba et la Tunisie accuse, dès le début du mois d'août, les Français de faire travailler les prisonniers tunisiens, ce qui est contraire aux Conventions de Genève. Que Dieu vous aide »[44]. À la suite de cet incident, Bourguiba rappelle son ambassadeur à Paris et déclare une nouvelle fois que l'armée française doit évacuer totalement la Tunisie, et notamment la base navale de Bizerte[9]. Le 4 mai 1961, l'amiral français qui dirige la base stratégique de Bizerte, Maurice Amman, annonce au gouvernement tunisien le lancement de travaux d'agrandissement de la piste d'atterrissage de Sidi Ahmed — débordant de 1,50 mètre sur le territoire tunisien[11] — qui avaient commencé dès le 15 avril sans avis ou accord préalable[18]. écrits sur la bataille de Bizerte, j'ai un livre écrit par un sergent parachutiste appelé du contingent dont le titre est:LES LOUPS SONT ENTRES DANS BIZERTE .livre bien écrit, bien que je ne partage pas ses idées sur cette courte bataille,lui l'ayant vécue en temps qu'appelé et moi comme engagé sortant de … Sans distance. Le 17 juillet, Bourguiba formalise ses demandes devant l'Assemblée nationale en ces termes : « À Rambouillet, le chef de l'État français en est venu à considérer le colonialisme comme une calamité […] J'ai été amené à lui demander l'application de ce principe à Bizerte […] Il s'est montré réticent […] Dans un autre pays [en l'occurrence le Maroc] la France a réduit sa période d'occupation de trois années, de 1964 à 1961, afin de préserver le régime qu'elle voulait consolider […] Nous avons demandé la reconnaissance du principe de l'évacuation quitte à en différer les modalités […] On nous a répondu que les circonstances ne le permettaient pas »[13]. À la suite d’un grave accident de moto Je me suis retrouvé tétraplégique J’aimerai vous faire vivre mon combat pour me retrouver debout. Patrick-Charles Renaud[53] estime à 10 morts et 77 blessés les pertes françaises pour les journées des 21 et 22 juillet, alors que les tunisiennes sont de 431 morts et 475 prisonniers, auxquels il faut ajouter les pertes civiles, « difficilement dénombrables » selon lui[54]. Nous commençons à disposer d'engins nucléaires. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Cette réflexion, nous la retrouvons dans cet extrait de l'Avant-propos au livre La Guerre de libération nationale, telle que je l'ai vécue: «Consacrer un livre à la Guerre de Libération, 54 ans après le Cessez-le-feu du 19 mars 1962, peut paraître inopportun, voire inutile, en raison des nombreux travaux et témoignages d'éminents historiens et d'acteurs directs. Il prévoit que les troupes françaises et tunisiennes se retirent des postes occupés depuis huit jours. Viennent ensuite les Romains qui la transforment en Hippo Diarrhytus, la capitale d'une colonie, avant que les armées musulmanes ne la renomment Ben-Zert (signifiant « enfant du canal »). En cela, il ajoute un prétexte à cette lettre, mais surtout à son action, pour récupérer Bizerte : « Dans le vaste mouvement de décolonisation, la Tunisie a pris la tête du peloton : elle ne peut, aujourd'hui, sans mettre en danger sa position, son autorité et ses intérêts vitaux continuer à supporter des empiètements sur sa souveraineté et des atteintes à son intégrité territoriale »[23]. Le 15 décembre, Bourguiba célèbre solennellement l'évacuation de Bizerte en compagnie du colonel Gamal Abdel Nasser, du président Ahmed Ben Bella, du prince héritier de Libye et d'un représentant du roi marocain Hassan II[82]. En effet, même si de Gaulle se montre réticent à négocier pour Bizerte, il semble évident que la France s'apprête à abandonner la base. Ils faisaient les marchés, chaque jour de la semaine, dans une autre ville, et le mercredi et le samedi à Dunkerque. Le 28, une note française parvient au gouvernement tunisien où il est stipulé notamment : « La base de Bizerte n'a d'intérêt qu'au point de vue de la sécurité de la France dans l'actuelle et dangereuse conjoncture internationale. Ridha Kéfi parle même d'un « dialogue de sourds »[16]. Il n'y a pour l'instant aucun commentaire client. Cette mesure vise tout particulièrement les avions militaires français qui, de l'aveu du, « Le Président de la république, chef suprême des forces armées, selon la constitution, vous ordonne de résister avec tous les moyens à l'occupation de la ville de Bizerte par les troupes françaises. C'est pour parer à une telle éventualité que la France, dans toutes les discussions survenues avec la Tunisie, et faute qu'aucun accord de défense ait pu être conclu entre les deux pays, a toujours réservé la possibilité d'utiliser la base aussi longtemps que le danger mondial est ce qu'il est. Bourguiba se le tiendra pour dit. L'occupation par des forces hostiles, ou simplement menaçantes, de ce point stratégique majeur pourrait avoir de graves conséquences quant à la défense de la France et de l'Occident. Les Tunisiens lui font savoir que si ces prisonniers continuent à travailler, ils infligeront un traitement inhumain à des otages français civils et militaires ; Amman se résout dès lors à leur faire cesser toute activité[67]. Alors qu'il était à Bizerte en compagnie de Béchir Ben Yahmed et Charles Guetta, Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur, a été grièvement blessé par des tirs de l'armée française et hospitalisé à Tunis[50],[51]. J’ai fréquenté le lycée de garçons de … Pendant ce temps, les Tunisiens construisent un mur à la limite des barbelés entourant la base et dans l'axe de la piste[19], ce qui irrite profondément les Français et fait monter la tension. L'amiral demande des renforts devant la résistance farouche de l'armée tunisienne et alors que des milliers de manifestants arrivent devant la porte principale de la Baie Ponty[44]. Il a cru que nous allions lever les bras en l'air, que nous allions hisser le drapeau blanc, que nous allions partir la tête basse. Nous allons être capables de pulvériser Bizerte et Moscou à la fois[78]. J’étais en Côte d’Ivoire. La dernière modification de cette page a été faite le 2 décembre 2020 à 21:39. Luc Besson Avec Enfant terrible , le réalisateur et producteur Luc Besson signe sa première autobiographie. j’aimerais beaucoup revoir ce petit garçon que je n’ai pas vu depuis si longtemps. Jamila, issue d’un milieu fort modeste, parvient, grâce à son intelligence et à sa beauté, non seulement à entrer au lycée français de Bizerte, réservé souvent aux Français et à la classe des notables arabes de la ville, mais aussi à être admise chez les Digoux, au quartier le plus huppé de la cité nommé bijou-ville, ou encore bouj-fill dans la bouche des autochtones. Pour l'historien tunisien Mohamed Lazhar Gharbi, le chiffre le plus vraisemblable est de 4 000 morts[59]. Mais de Gaulle précise également que l'armée se retirera « dans un délai de l'ordre d'une année », puisque celle-ci est en train de se doter de la bombe atomique[14]. C'est pourquoi je préconise que, dès la réaction militaire de la Tunisie, un double parachutage à cheval sur la sortie du goulet soit réalisé. Le parachutage des Français sur la base doit avoir lieu très précisément juste avant que les Tunisiens n'atteignent la base, c'est-à-dire dans un laps de temps très court[31]. Au sujet du débat qui s'engage à l'ONU, le communiqué français est tout aussi clair : « Quelles que puissent être éventuellement la tournure et la conclusion des débats qui s'engagent sur un pareil forum, la France entend rester juge de sa propre sécurité. Les Phéniciens y fondent vers 700 av. En effet, Amman voit déjà la stratégie qu'il va mettre en place. Ces quelques jours de combat ont fait, selon des estimations diffusées à l'étranger, plusieurs milliers de morts, la France ne perdant que vingt hommes[47] et enregistrant quelques blessés (27 pour la seule journée du 20 juillet[48]). Très relayé par la presse française et internationale de l'époque dans le contexte de la guerre d'Algérie qui se poursuit et de la guerre froide, le conflit est presque tombé dans l'oubli au XXIe siècle. Dans la soirée, le GPRA publie un communiqué offrant son soutien en hommes et en matériel, ayant compris que ce conflit allait hâter la fin de la guerre d'Algérie[61]. Il envoie à 22 h 38 l'escorteur d'escadre La Bourdonnais protéger le cap Bizerte où des mouvements suspects ont été rapportés. Le 1er juillet 1962, l'arsenal de Sidi-Abdellah est évacué définitivement[75]. À ce titre, il porte une médaille en or, les autres récipiendaires portant une médaille en bronze. Le Conseil de sécurité se réunit les 21 et 22 juillet : tous les États membres votent pour le retrait des troupes françaises — à l'exception du Royaume-Uni, des États-Unis et de la France elle-même — et demandent un début de négociations ainsi qu'un cessez-le-feu dans une résolution approuvée le 22[62] avec la seule abstention de la France, fermement opposée à tout retrait du territoire. J.-C. un port nommé A'kra[4]. MC-Editions, Tunis-Karthago 2001, ISBN 9973807197; Bahi Ladgham, Deux entretiens avec le général de … Le 16, les manifestations pour l'évacuation de la base et l'obtention d'armes se poursuivent, avec les youyous des femmes et les jeunes du Néo-Destour, en général recrutés voire ramassés dès l'âge de quatorze ans sur les plages très fréquentées des environs de Tunis, dans le Sud tunisien ou encore dans des villages où des sortes de commissaires politiques haranguent la foule et les emmènent. Dans la foulée, Jean-Marc Boegner, ambassadeur de France à Tunis, remet une note au gouvernement tunisien où il indique qu'aucune solution ne sera trouvée à Bizerte si cette atmosphère de passion et cette menace de manifestations populaires continuent. Avec la proclamation de l'indépendance en 1956, la presque totalité du territoire de l'ancien protectorat tunisien passe sous l'autorité du jeune État. Bourguiba se le tiendra pour dit. Si on s'attaque à elle, dès lors qu'elle est bien commandée, bien équipée, et qu'elle n'hésite pas devant son devoir, et bien, tant pis pour l'agresseur ! Je commence donc le thread sur la campagne de candidature dans l'#ESR telle que je l'ai vécue. Alors, elle a fait son devoir.