Ils ne furent pas mis à peser sur la balance contre Hitler et furent traités avec une indifférence, pour ne pas dire un dédain, qui marqua l'esprit de Staline. Il leur convient mieux qu'un Trotski solitaire et trop brillant[9], qui les critique âprement, et qui n'a pas su se tisser de réseaux dans un Parti qu'il n'a rejoint qu'en 1917. C’est également à cette période qu’il est coopté au comité central du tout nouveau parti communiste, lors de son congrès fondateur de Prague[9]. Intervention des Alliés en Russie, les anciens alliés de la Russie impériale tentent de renverser les bolcheviks C'est le sens de son fameux discours au XVIe congrès du Parti (juin 1930) où il martèle que « chaque fois que la Russie a été en retard, nous avons été battus ». La première femme de Staline, Ekaterina Svanidzé dite « Kato », qu’il ne voyait qu’épisodiquement[9], meurt du typhus[réf. Il fait en sorte que la Pravda et les Izvestia révèlent la tromperie du complot des « blouses blanches » tout en soulignant les tortures subies par les médecins injustement accusés. Tous deux ont été exilés en Sibérie; tous deux étaient des dirigeants du parti communiste qui souhaitaient une révolution communiste dans le monde … Lénine s'inquiétait de l'influence de Trotsky et il employa Staline pour lui bâtir une … Sur le suicide de Nadejda Allilouieva, on peut également consulter les mémoires de Krouchtchev, qui se fonde sur l'audition du chef du service de protection de Staline, Vlasik, et qui attribue le geste de Nadejda à une jalousie morbide : Н. С. ХРУЩЁВ, Воспоминания. Or Kirov était alors le plus populaire des dirigeants soviétiques et, élu avec le plus grand nombre de voix au Comité central, constituait dès lors une alternative potentielle au poste de secrétaire général occupé par Staline (le plus mal élu de tous les candidats). Or Ekaterina Geladzé est morte le 4 juin 1937, c'est-à-dire en pleine affaire Toukhatchevski (ce dernier et les autres accusés ont été arrêtés fin mai 1937, le procès a eu lieu le 11 juin et l'exécution de la sentence vraisemblablement le 12). Iakov était un garçon timide, souffre-douleur de son jeune demi-frère Vassili, jaloux de lui, mais il était le préféré de sa demi-sœur Svetlana. »[169]. Néanmoins, une telle relation a été niée par Svetlana Allilouïeva[134]. En 1907, il est impliqué dans des braquages de banques sanglants[19] servant à financer le Parti[20],[21], comme le braquage commis à Tbilissi, en juin, qui rapporte 250 000 ou 350 000 roubles[22]. La victoire militaire finale dans un conflit qui a mis l'URSS au bord du gouffre et dont la bataille de Stalingrad est un tournant majeur confère à Staline un prestige international retentissant et lui permet d'affirmer son emprise sur un empire s'étendant de la frontière occidentale de la RDA à l'océan Pacifique. La célébration en grande pompe de ses cinquante ans, le 21 décembre 1929, marque aussi les débuts de la mise en place d'un culte de la personnalité. Une descendance de Staline subsiste aujourd'hui[153]. Daniel Vernet. Abonnez-vous. Il livre en fait ce qui est peut-être considéré comme la dernière guerre paysanne de l'histoire européenne. Hanté comme tous les bolcheviks par la possibilité d'une prochaine confrontation avec les pays capitalistes, il veut accélérer à tout prix la modernisation industrielle pour s'y préparer. Cependant, Trotsky joua un rôle important dans la victoire des Soviétiques sur les Blancs pendant la guerre civile et fut une figure très importante dans le PARTI COMMUNISTE et rivalisait en prestige avec Lénine. Il s'y heurte déjà à Léon Trotski, chef suprême de l'Armée rouge[28], qui défend le « recyclage » de ces spécialistes que Staline exécute dès qu’il en a l’occasion. En 1939, à l'arrêt des Grandes Purges — autrement appelée la Grande Terreur d'autant que, selon les calculs de Nicolas Werth, elles ont frappé à 94 % des non-communistes — Staline a éliminé les dernières sphères d'autonomie dans le parti et la société, et imposé définitivement son culte et son pouvoir absolu. Face à la dégradation de son état de santé, le Politburo enjoint à Lénine de ne pas travailler plus de dix minutes par jour. Ses loisirs sont ceux de monsieur Tout-le-monde. Nikita Khrouchtchev le qualifia d’homme aux multiples visages, et Lazare Kaganovitch dit de lui qu’il était « un homme différent suivant les moments » et avoir « connu au moins cinq ou six Staline »[9]. Il insistait sur la nécessité d’un réarmement. Enfin, en 1935, Staline ramène l'âge limite pour la condamnation à mort à douze ans. Il brise aussi les réseaux clientélistes et les fiefs géographiques ou ministériels que se sont constitués les membres du gouvernement et du Politburo, ou bien, à tous les échelons, les responsables du Parti et les chefs de Goulag. « La mort de Staline le 5 mars 1953 a provoqué la seule réaction possible parmi l'élite soviétique - la joie », déclare le professeur Roudolf Pikhoïa, historien à l'Académie des sciences de Russie.Cette joie n’est pas une surprise si l’on prend en considération l’habitude de Staline de renouveler l’appareil étatique par le biais de répressions sanglantes. A la mort de Lénine en 1924, Staline poursuit son ascension en éliminant tout d’abord ses principaux adversaires comme Léon Trotsky qui est exilé en 1928. Stéphane Courtois, « Tout le symbole du mensonge totalitaire », Voir le préambule et l'art. », « transformation radicale de son caractère […] tarissant en lui ses dernières sources de sensibilité, redoublant sa brutalité, sa jalousie et sa tendance à s’apitoyer sur lui-même », « son chouchou […] [j]e comprends maintenant que c’était un père très aimant », « Tout petit, cauteleux, peu sûr de lui, cruel, nocturne et d'une méfiance perpétuelle, Staline paraît tout droit sortir de la, « renommé pour son impénétrabilité de sphinx et sa modestie flegmatique », « sans doute à la suite d’un accident de voiture à cheval », « un homme différent suivant les moments », « inspecter et vérifier en cassant quelques gueules », « résout les problèmes alors que le Politburo se contente de gratter du papier ! Mais c'est aussi la sédentarisation forcée des populations nomades, notamment au Kazakhstan, qui se solde par un désastre démographique et la perte de nombreuses traditions culturelles[47]. En juin 1940, Staline annexe les États baltes, puis en août la Bessarabie roumaine, érigée en République socialiste soviétique de Moldavie. Il intervient jusqu'au physique de ceux qui l'entourent, décidant par exemple subitement que Lazare Kaganovitch ou Nikolaï Boulganine doivent se raser la barbe — Staline rase personnellement le premier, et le second s'en tire en conservant un bouc[9]. Le rapport Khrouchtchev dénonce en premier lieu le culte de la personnalité. » Le rapport officiel indique que Iakov s'est suicidé en se jetant contre une barrière électrique du camp de concentration de Sachsenhausen. Ce sont les derniers officiels à subir la peine capitale. Il tient également des propos méprisants sur elle devant ses camarades : « Pourquoi devrais-je me mettre sur mes pattes de derrière pour elle ? Après la mort de sa première femme Kato, il se réfugie temporairement chez sa future belle-famille, les Allilouïev, à Pétersbourg. Né Iossif Vissarionovitch Djougachvili, surnommé Sosso (diminutif de Iossif ou de Iosseb) pendant son enfance, il se fait ensuite appeler Koba (d'après un héros populaire géorgien) par ses amis proches et dans ses premières années de militantisme clandestin au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), auquel il adhère en 1898. L'aura de Staline est telle que la Pravda passe sous silence, pendant près d'une semaine, la mort du compositeur Sergueï Prokofiev, survenue le même jour, 50 minutes avant celle du « génial père des peuples »[75]. Militante bolchévique fervente, et bien que des amis fréquentés à l'université l'aient mise au courant des horreurs de la dékoulakisation et de la famine sévissant en Ukraine, il n'est plus certain aujourd'hui qu'une opposition à la politique de son mari ait été la raison principale de son suicide, comme on le supposait traditionnellement[142],[143]. Mais dans la lignée de la biographie pionnière et toujours utilisable de Boris Souvarine[91], les historiens soulignent qu'il a laissé à Staline la dictature du parti-guide infaillible, le centralisme démocratique interdisant les tendances, le culte du secret, l'apologie de la violence « nécessaire » et de l'absence de scrupules moraux au nom de la révolution, ainsi qu'un État policier déjà tout-puissant ayant liquidé toutes les oppositions et employant un certain nombre de pratiques perfectionnées ultérieurement par Staline (responsabilité collective des familles, stigmatisation-discrimination collective de groupes sociaux, procès truqués, censure, persécutions religieuses, massacres, premiers camps de travail, etc.). Cet organisme d'État rigide est chargé de la mise en place et de l'exécution de cette planification impérative et très ambitieuse. Sergueï Skliarov, « Grande Famine : un silence de mort à Moscou » dans, Sur le GOSPLAN et les plans quinquennaux, voir la. Officiellement, il est mort le 2 mars 1953. En Asie, la politique stalinienne de l'après-guerre suit un cours sinueux : soutien au sionisme entre 1946 et 1950, suivi d'un net revirement anti-israélien et même antisémite[61], accueil très réservé fait à la révolution chinoise, politique prudente en Corée. Il prend le contrôle de l’Armée rouge engagée à Tsaritsyne, se confrontant ainsi de plus en plus souvent à Trotski. Le chiffre de six millions de morts semble cependant être plus proche de la réalité. Si sa date de naissance reconnue est le 21 décembre 1879, on retient également le 18 décembre 1878, jour indiqué sur son extrait de naissance. C'est le début du recul allemand. En 1949, il fait accéder son pays à l'arme atomique, en partie grâce à ses réseaux d'espionnage aux États-Unis et aux prisonniers du Goulag et des charachka. Les tensions empirèrent avant son suicide ; Staline confia par exemple à Khrouchtchev qu’il lui arrivait de s’enfermer dans une pièce pendant que Nadia hurlait et tambourinait à la porte : « Tu es un homme impossible. Son vrai nom Joseph Vissarionovich Djougachvili qu'il changea en 1912 en prenant le pseudo de Jospeh Staline qui veut dire \"Homme d'acier\". Vadim Erlikman, donne les estimations suivantes : En incluant les victimes de la famine on arrive à des chiffres de plus de 20 millions[122],[123],[124],[125],[126],[127],[128],[129]. En outre, Staline et Nadia adoptent Artiom Sergueïev, fils d’un autre révolutionnaire, en 1921[9]. Cette apparence avenante va jusqu’à infliger au futur maréchal Joukov une insomnie après sa première rencontre avec lui[163] ; Churchill dit, après la conférence de Téhéran, que « Staline peut être si désarmant quand il le veut »[164]. Quelques rares auteurs staliniens très controversés développent également une vision encore très favorable de Staline et de son action, dont ils passent sous silence ou minimisent les nombreuses zones d'ombre : ainsi le Belge Ludo Martens ou l'historienne française Annie Lacroix-Riz, qui s'appuient surtout sur l'ouverture des archives soviétiques et européennes pour relativiser la critique antistalinienne, encore dominante, déclenchée par le rapport Kroutchev de 1956. La moindre lettre de citoyen soviétique, la moindre demande d'aide — ou la moindre dénonciation — pouvait obtenir une réponse manuscrite de Staline en personne, qui était souvent « Je suis prêt à vous aider et à vous recevoir. Il procède à la nationalisation intégrale des terres, décrétant la « liquidation des koulaks en tant que classe », et industrialise l'Union soviétique à marche forcée par des plans quinquennaux ambitieux, au prix d'un coût humain et social exorbitant. souhaitée]). Il est originaire d'un village du Nord de la Géorgie, Djougha (d'où son nom) et on lui prête des origines ossètes. Le pacte prend fin le 22 juin 1941 avec l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht. », « des décisions sur toutes les questions possibles et imaginables soulevées au Politburo. Des organisations communistes anti-staliniennes se créent à partir des années 1920. Cette réconciliation entraînera de profondes remises en cause dans les États de l’Europe de l’Est et nourrira une vague révisionniste que l’URSS se hâtera d’endiguer. Leur relation est un temps d’une affection débordante — Svetlana admit être « son chouchou […] [j]e comprends maintenant que c’était un père très aimant » —[140] mais finit par devenir étouffante pour Svetlana. Il semble s'être laissé paralyser par la hantise d'une provocation allemande, jugeant qu'une réaction préventive serait politiquement contre-productive : il se raccrochait désespérément à l'idée que l'année était trop avancée pour que Hitler commette la même erreur que Napoléon. Celles-ci avancent l'idée que la tâche des bolcheviks est de préparer la révolution socialiste, seule à même, selon Lénine, de donner le pouvoir au peuple et d'arrêter la guerre. Exécutant dévoué, Staline ne joue aucun rôle de premier plan dans la révolution d'Octobre mais il a l'habileté, depuis son adhésion, de s'aligner systématiquement sur les positions de Lénine. Il prône alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste bourgeois d'Alexandre Kerenski, contrairement à Molotov, défenseur d’une politique hostile à ce gouvernement[9]. nécessaire]. Entièrement détruite sous les bombes et par les combats de rue, 300 000 Allemands y périssent ou y sont faits prisonniers. Lorsque le médecin arrive, il est trop tard. Je propose donc aux camarades d’étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste et pour nommer à sa place une autre personne qui n’aurait en toutes choses sur le camarade Staline qu’un seul avantage, celui d’être plus tolérant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camarades, d’humeur moins capricieuse, etc. »[181]. Joseph Vissarionovitch Djougachvili naît à Gori en Georgie dans une famille d'anciens serfs, pauvres et sans éducation. La famille même de Staline n'est pas épargnée par la Terreur, avec la disparition et l'exécution de ses proches parents Maria Svanidze, Pavel Allilouiev, Stanislas Redens[9]…. Le XXe Congrès est, de ce point de vue, un événement paradoxal : il ouvre la voie à la coexistence pacifique (permise en particulier par la disparition des fronts coréen et indochinois), mais il ne solde pas la prétention de l’URSS à l’hégémonie sur les pays du pacte de Varsovie : fondé en mai 1955, celui-ci repose sur un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression extérieure ; il est le pendant de l’OTAN. », « en partie personnelle, en partie politique », « Tu es un bourreau, voilà ce que tu es ! Tu peux également retrouver des opinions sur successeur de staline et découvrir ce que les autres pensent de successeur de staline. Sept volumes sont parus en 1953 (Paris, éditions sociales). En Russie, le culte de Staline n'est pas exclusivement le fait de nostalgiques du régime. Il s'élève dans les rangs de l'armée de l'air soviétique où son père l'a poussé à s'engager, bien que Vassili n'ait pas de réel intérêt pour les forces aériennes de l'Armée rouge[150]. 1924 : Staline succède à Lénine. Partage; En 1926, allié à la droite du parti, regroupée autour de Boukharine, il fait écarter du Politburo et du Komintern Trotski, Zinoviev et Kamenev, réconciliés entre-temps. « Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l’est pas dans les fonctions de secrétaire général. Sa personnalité difficile s’accompagne de problèmes récurrents de santé, notamment des dents gâtées depuis ses séjours en Sibérie[9], des angines chroniques et des rhumatismes, ainsi qu’une amygdalite qui se déclenchait lorsqu’il était stressé[179]. Il est, en réalité, presque captif de Staline : il ne reçoit plus d'information, ses médecins sont circonvenus, ses secrétaires intimidées, etc. Selon le garde du corps de Staline Alexandre Rybine, c'est l'officier de sécurité Piotr Lozgatchev qui force la porte et trouve Staline tout habillé (son pantalon de pyjama trempé d'urine[66]), allongé sur le tapis, inconscient, frappé par une attaque cérébrale, vraisemblablement peu de temps après le départ de ses collaborateurs[68]. Avant le début de la Seconde Guerre mondiale en Europe, l'URSS remporte deux batailles de frontières contre le Japon : la bataille du lac Khassan en 1938, puis la bataille de Khalkhin Gol en Mongolie en 1939. Pour un exemple d'attribution à Churchill, voir : Voir par exemple la correspondance entre l'écrivain. Cette dernière option permet la normalisation des relations avec la Yougoslavie (juin 1955). Staline pensait d'abord que l'expérience Hitler ne durerait pas : « Après lui, ce sera nous ». En décembre 1934, Sergueï Kirov, chef du Parti à Léningrad, est assassiné. Elles ont fait l'objet d'une traduction en français sous la direction de Georges Cogniot et Jean Fréville. Durant son transfert il contracte le typhus. Not the Last Word », source : Voir par exemple sur la question et les conséquences qu'il en tire R. Conquest. Mais au cours de l'été, Staline prend la décision de rétablir ce dernier à l'identique. Elle est morte et, avec elle, les derniers sentiments d’affection que pouvaient m’inspirer les êtres humains », « Dire qu’il n’a même pas su viser juste. Iakov servit dans l'Armée rouge et fut capturé par les Allemands en juillet 1941. Citez-moi d'autres pays où les dirigeants ont enfermé et fusillé des millions de leurs concitoyens qui ont ensuite été réhabilités. Il est impossible de vivre avec toi ! En 1934, l'objectif est atteint, mais à un prix exorbitant : Le système des kolkhozes et des sovkhozes permet à l'État d'acheter à vil prix les récoltes et de financer l'industrialisation. Il aide Lénine lors de sa fuite en Finlande, le dissimulant et l’escortant jusqu’à sa mise en sécurité[9]. Le 6 décembre 1941, l'Armée rouge stoppe des Allemands à bout de souffle parvenus à seulement 22 km de la capitale ; puis au cours de l'hiver, elle les repousse à plus de 200 km à l'ouest. Ainsi, l'URSS perd un million de km² et plusieurs millions de soldats qui se retrouvent prisonniers : en outre, les nazis les laissent mourir de faim et d’épuisement lors d’interminables marches[réf. Selon le témoignage de sa fille Svetlana, Staline au cours de sa longue agonie aurait manifesté des moments de conscience avant de mourir. Surtout jusqu'aux Grandes Purges de 1937, il règne sur son entourage plus par ses capacités de charme que par ses colères ou la terreur qu'il inspirera surtout sur la fin. Staline meurt brutalement le 5 mars 1953 d’une hémorragie cérébrale. Staline rétablit le salaire aux pièces et le livret ouvrier, allonge la journée de travail, encourage la naissance d'une nouvelle aristocratie ouvrière en patronnant le mouvement stakhanoviste (1935) et fait punir d'envoi au Goulag tout retard répété de plus de 10 minutes. En 1920, nommé commissaire politique sur le front polonais, Staline refuse de transférer sa cavalerie au général Toukhatchevski, faisant échouer la bataille de Varsovie et entraînant la défaite soviétique dans la guerre soviéto-polonaise. En août 1936, le premier des trois procès de Moscou engage la liquidation physique de la vieille garde bolchevique. Staline vit en décalage temporel : dans les années 1930, il ne se levait que vers onze heures et déjeunait autour de 15-16 heures, avec la famille étendue et des membres du Politburo, le tout avec « un sens de l’hospitalité recherché, à la manière orientale »[173]. © "URSS" Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta et lemonde. L'écrivain dissident Alexandre Soljenitsyne avait effectivement mentionné l'existence d'un fils de Staline né en 1918, durant l'exil de Staline en Sibérie du Nord. En 1956, l'URSS rompt officiellement avec le stalinisme au cours du XXe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique. Après avoir brillamment réussi ses examens, Iossif Djougachvili entre en 1894[11] au séminaire de Tiflis et y reste jusqu'à l'âge de vingt ans. Il l’accuse encore d’avoir mal préparé la défense contre l’invasion allemande de juin 1941 et d’avoir mal géré l’effort de guerre, causant la mort inutile de « centaines de milliers de [ nos ] soldats ». Ils lui vouent un culte sans réserve, là où la précédente génération voyait davantage en Staline son patron ou un primus inter pares qu'un dieu vivant, et n'hésitait pas à le critiquer parfois avec loyauté mais franchise[44]. S'appuyant sur une masse de nouveaux documents et témoignages, l'ouvrage de Montefiore souligne également la part d'humanité troublante que l'un des pires despotes du XXe siècle pouvait conserver. Des documents du Komintern montrent cependant que même dans ces années où il fait figure d'allié des démocraties, Staline n'a pas renoncé à l'espoir secret d'un pacte avec Hitler, qui mettrait à l'abri l'URSS et lui garantirait en outre des bénéfices territoriaux. Bonjour à tous, durant la WW2, en faisant quelques recherches, je viens à cette conclusion, Beria chef du NKVD, était-il successeur de Staline durant cette péri Elles sont marquées par des bousculades qui font près de 1 500 morts[76]. Le 5 mars 1940, Staline fait contresigner par le Politburo son ordre d'exécuter sommairement plus de 20 000 officiers et notables polonais capturés, qui seront en particulier enterrés près de Katyń. La déportation continue de centaines de milliers d'opposants réels ou supposés, les emprisonnements arbitraires, et l'interdiction de toute contestation de la personne de Staline sont emblématiques de la période 1922-1953. Au lendemain de la mort de Staline, le 5 mars 1953, une direction collégiale prend les rênes du pays. De 1936 à 1938, les procès de Moscou sont montés pour éliminer les vieux bolcheviks opposants ou s’étant opposés à Staline. Lorsque Lénine tente de travailler davantage, Staline tance vertement Nadejda Kroupskaïa, la compagne de Lénine, l’insultant et la menaçant de trouver une autre épouse à Lénine. On lui a aussi parfois prêté une maîtresse ou épouse nommée Rosa Kaganovitch, présentée comme sœur de Lazare Kaganovitch[133]. Dans la synthèse récente de Simon Sebag Montefiore[9],[157], la « plus éminente médiocrité du Parti » (dixit Trotski) est décrit comme étant, en réalité, un autodidacte passionné et un dévoreur de livres — capable de lire plus de 500 pages par jour, il se faisait déjà remarquer à ce sujet en exil, s’appropriant sans partage les livres de ses camarades décédés[185]. 2 d'une loi signée par, Ведомости Съезда народных депутатов и Верховного Совета Российской Федерации. n'ont connu que Staline et lui doivent tout. La récente biographie de Simon Sebag Montefiore, par exemple, met fréquemment en parallèle les comportements et la sociabilité du Staline des années 1930-1950 (et de ses amis) avec ceux hérités de la guerre civile. nécessaire] continuent leur progression vers le centre du Reich. (Maurice Thorez, Palmiro Togliatti, Georgi Dimitrov…). Une partie de la famille de Nadia fait partie un temps des proches de Staline, avant d’être décimée au fil des ans. La poétesse Anna Akhmatova qualifiait Staline de « plus grand bourreau » de l'histoire mondiale, à côté de qui même Hitler faisait figure d'« enfant de cœur »[94]. Après ses erreurs dramatiques de 1941, Staline a su faire progressivement un réel apprentissage militaire, et surtout accepter de laisser une plus grande autonomie à ses généraux : il ne se rend jamais en personne au front. À l'intérieur, le culte de la personnalité du Vojd (« Guide ») atteint son ampleur maximale, culminant à son 70e anniversaire en 1949. En Union soviétique, une direction collégiale se met en place, dominée un temps par Lavrenti Beria qui contrôle toujours l'appareil policier et certains ministères stratégiques. Ce trait de caractère commença à s’afficher au grand jour lors de la dékoulakisation, que Staline fut forcé de mettre en pause sous la pression de ses camarades avec son article « Le vertige du succès » ; c’est à cette occasion que Staline commença à voir doute et déloyauté chez ses camarades, et commença à réfléchir à la mise en place de son pouvoir absolu[161]. » (, Les déportations massives et brutales sont décrites par, Dès le début de l'invasion de l’URSS, par l'intervention des, En français, la traduction la plus correcte retenue par l'Académie Française est «, Alexandre Rybine, « Aux côtés de Staline », dans, Memorandum dans « Lavrentii Beria, 1953 », dans. Les violences qui accompagnent ce rattachement forcé à l'Union soviétique provoquent la colère impuissante de Lénine, dont la santé se dégrade rapidement. Certains marxistes se réclamant de Lénine s'opposent alors au « marxisme-léninisme » de Staline : les trotskistes dénoncent la dictature à l'intérieur du Parti, les bordiguistes dénoncent la politique économique de Staline comme une forme de capitalisme d'État (analyse partagée par les « décistes » du groupe Sapronov). Le mariage de Kato rapproche une partie de sa famille de Staline, dont certains restent proches de Staline même après son mariage avec sa seconde épouse, comme Alexandre « Aliocha » Svanidzé, le frère banquier de Kato, et sa femme Maria, cantatrice juive géorgienne, dont le journal intime est une riche source de renseignements sur l’intimité de Staline[9]. Sa présence galvanise les énergies et enraye un début de panique. Le soir du 28 février 1953, après avoir réuni au Kremlin un Præsidium de 25 membres au sujet du complot des blouses blanches, Staline emprunte vers 23 heures une des trois limousines ZIS 110 devant le mener à sa datcha de Kountsevo (ancienne résidence d'été des princes d'Orlov[66]), près de Moscou, les deux autres étant des leurres : chaque voiture prend un itinéraire différent chaque soir. Simon Sebag Montefiore dit quant à lui qu’il est « de petite taille (1,67 m), râblé, la démarche pesante mais rapide, les pieds tournés en dedans » et qu’il était « renommé pour son impénétrabilité de sphinx et sa modestie flegmatique »[9]. Churchill prit rapidement conscience de la menace que représentait le nazisme pour le Royaume-Uni. Il gagne alors de l'espace et du temps, mais moins que prévu du fait de la rapide défaite de la France à l'ouest, qu'il interprète comme l'intégration de celle-ci à la puissance nazie. Il reçoit de nombreuses punitions pour lecture de livres interdits (entre autres, Les Travailleurs de la Mer de Victor Hugo[14]) et en août 1898 s'inscrit à la branche locale du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR)[15]. Confronté à la tentative de suicide de son fils Yacha, qui n’avait fait que se blesser légèrement, Staline railla : « Dire qu’il n’a même pas su viser juste. Toi aussi, tu as la possibilité d’exprimer ton opinion sur ce thème. Molotov dit que les femmes « raffolaient de lui » et était impressionné par ses « succès » féminins. En 1911, Lénine parle de lui comme du « merveilleux Géorgien », mais en 1915, dans une lettre à Maxime Gorki, il a oublié son nom[25]. Il est certain, toutefois, que la connaissance que Nadia avait de l’état du pays alimentait certains conflits conjugaux, d’autant plus que Nadia, hypersensible, était confrontée à un mari confinant à l’insensibilité[144] : en une occasion, Nadia jeta à la figure de son mari « Tu es un bourreau, voilà ce que tu es ! Cela permettait à Staline de conserver son influence : tout en affirmant à Molotov pouvoir répondre à « autant de question qu['il le] veut »[170], il se plaignait parfois également de ne pouvoir « des décisions sur toutes les questions possibles et imaginables soulevées au Politburo. Rapidement, le jeune Djougachvili devient athée[13] et commence à se montrer rebelle à l'autorité du séminaire. Cette politique conduit le Parti communiste français à son pire isolement de l'entre-deux-guerres et à une chute électorale notable. En 1908, il est transféré à Solvytchegodsk. Alors que les tensions diplomatiques s'accumulent en Europe depuis l'avènement d'Adolf Hitler, et que le déclenchement de la guerre d'Espagne en juillet 1936 fait craindre l'irruption d'un nouveau conflit général, Staline entend éliminer tout ce qui pourrait constituer une « cinquième colonne » de l'ennemi en cas d'invasion. Choqué par le suicide de sa mère (il a alors 13 ans) et marqué par son enfance très particulière dans un foyer familial gardé par les agents du NKVD, Vassili est un adolescent dissolu et fugueur, travaillant mal à l'école, puis s'adonnant vite à l'alcoolisme. Plus d’homme, plus de problème. Staline dénonce une absence de réelle volonté des démocraties occidentales de combattre Hitler et signe, le 23 août 1939, le pacte germano-soviétique. Il est alors le seul maître de l'URSS et il décide l’abandon Hélène Carrère d'Encausse a qualifié la déstalinisation enclenchée en 1956 à la lecture du « rapport secret » de Khrouchtchev de « deuxième mort de Staline ». La coopération économique entre les deux pays entreprise après la signature des accords commerciaux germano-soviétiques est brutalement interrompue par l'invasion allemande de juin 1941, précipitant l'Union soviétique dans la guerre aux côtés des Alliés. Sa fonction, apparemment technique, de secrétaire général du Comité central, sa qualité de membre du Politburo et de l'Orgburo, lui permettent de maîtriser un nombre croissant de leviers de pouvoirs, dont notamment la nomination de cadres du Parti : il peut ainsi placer ses fidèles aux postes-clé de l'appareil.

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