L'ensemble des observateurs avertis de la scène européenne ne semblent pas surpris par le déclenchement du conflit[76]. Ces aspirations se formulent dans un premier temps par des théories racistes développées par l'ensemble des pangermanistes aussi bien dans le Reich que dans l'empire autrichien : ainsi, en 1905, Ernst Hasse, responsable de la ligue pangermaniste, définit l'expansion territoriale, européenne et extra-européenne, comme « nécessaire au développement d'un organisme vivant et sain »[132]. Historien moderniste ayant commencé sa carrière dans les années 1930, et ayant, à ce titre, adhéré au nazisme[148], Fischer appuie sa thèse sur une étude des sources diplomatiques à sa disposition[149]. André Loez, La Grande Guerre, Éditions La Découverte, 2010. Le jour même, Londres déclare la guerre au Reich[38]. Réponses. qui perçoit cet essor comme une menace envers son intégrité. Pour répondre à ses contradicteurs, il estime nécessaire de remonter le temps et de faire l'histoire de la période précédant immédiatement le conflit[153]. Cette présence austro-Hongroise dans les Balkans contribue à dégrader les relations de la double monarchie, et par voie de conséquence du Reich, avec la Russie et à la pousser dans une alliance avec les adversaires du Reich, puis à renforcer les liens qui unissent l'empire des Tsars à la France[95]. Ces traités semblent conçus par les diplomates russes qui participent à leur élaboration et les utilisent comme un moyen de restaurer l'influence et le prestige russe, entamés par la défaite essuyée lors de la crise de 1909[108]. Ainsi, les tentatives allemandes de pénétration économique et politique dans l'Empire ottoman (renouvellement de la concession du Bagdadbahn, ou encore demande de concession de territoires en Mésopotamie, à des fins pétrolières ou agricoles) renforcent les antagonismes anglo-allemand et germano-russe[113]. Parmi les plus modérés de ses contradicteurs, Ludwig Dehio, dont les conclusions des années 1950 avaient permis la recherche de Fischer[154], insiste sur les choix de la politique allemande depuis 1898, qui ont acté l'échec d'une concurrence maritime avec la Grande-Bretagne, échec qui aurait incité les dirigeants allemands à se tourner vers un programme d'expansion européen[155]. Aux termes de cette convention, la défense de la Manche et de la Mer du Nord est confiée à la Royal Navy tandis que la flotte française est déployée en priorité en Méditerranée : aux yeux du gouvernement britannique, toute menée offensive dans la Manche, comme toute offensive en Belgique, est alors considérée comme une déclaration de guerre. The sleepwalkers : how Europe went to war in 1914, Dernière modification le 13 décembre 2020, à 14:02, 18 millions de personnes et 20 millions de blessés, pérenniser un rapprochement germano-austro-russe, Course anglo-allemande aux armements navals, Historiographie de la Première Guerre mondiale, L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme, ministère du Reich aux Affaires étrangères, Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, Conséquences de la Première Guerre mondiale, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Causes_de_la_Première_Guerre_mondiale&oldid=177588866, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Rapidement, la liberté de ton de la presse serbe, alimentée par la fin de la censure, permet le développement de campagnes de presse nationalistes, dirigées contre la double monarchie[85], permettant à un observateur, le général français Max Ronge, de définir la Bosnie-Herzégovine comme une « région politiquement infestée »[86]. À partir du début du XXe siècle, les principaux pays européens sont engagés dans une course aux armements. Dès lors, il semble inévitable qu'un conflit au sein de l'une de ces grandes puissances entraînera une guerre totale. En décembre 1913, la France remplace l'Allemagne comme principal bailleur de fonds de la Grèce et de la Roumanie, en dépit de contre-mesures allemandes symboliques, comme l'octroi du bâton de maréchal au roi Constantin[142]. En effet, jusqu'à cette période, les guerres sont localisées dans l'espace et dans le temps, menées en tenant compte des possibilités démographiques et financières des États qui y participent[125]. Les deux décennies qui précèdent la Grande Guerre connaissent de réelles ruptures au sein de l'équilibre européen, tant à l'est qu'à l'ouest. En 1914, devant la vitalité du petit royaume de Serbie, les responsables austro-hongrois voient la sujétion de la Serbie comme une « question vitale » pour la double monarchie[82]. Depuis 1903, la Serbie a quitté le giron autrichien, pour s'appuyer sur la Russie, qui utilise le royaume comme instrument de pénétration russe dans les Balkans[97]. On peut distinguer, dans la diversité des causes, les causes immédiates, le casus belli du 28 juin 1914, découlant du problème rencontré par la Double Monarchie avec l'irrédentisme slave du Sud autour de la Serbie, et les causes plus profondes, de nature Face à ces multiples évolutions, qui transforment les guerres en guerre de masse, mettant en cause l'ensemble de la société des pays engagés dans le conflit, les hommes politiques tentent de mettre en place des garde-fous juridiques au déchaînement de la violence de guerre, tentant de mettre en place une humanisation de la guerre et de ses pratiques (« clause de Martens »). Souhaitant soutenir son alliée, l'Autriche se prépare à intervenir, mais en l'absence de soutien allemand, la double monarchie doit rapidement abandonner toute politique d'intervention directe contre son turbulent voisin méridional[122]. Devant le renforcement constant des capacités militaires des probables adversaires du Reich, les principaux responsables militaires du Reich émettent l'idée d'une guerre préventive contre la France et la Russie : à leurs yeux, le réarmement russe mettrait le Reich dans l'obligation de refondre ses plans de guerre à l'horizon 1916, le plan Schlieffen ne pouvant plus s'appliquer dans le contexte supposé de 1916-1917 : à partir de 1912, l'idée d'une guerre préventive gagne du terrain parmi les officiers généraux, ce dont les responsables français et britanniques sont parfaitement conscients[74]. En effet, les budgets militaires des grandes puissances augmentent de près de 50% entre 1908 et 1913. Pour l'historien Fritz Fischer, c'est dans ce contexte d'effritement de ses alliances que le Reich incite son allié austro-hongrois à se montrer ferme lors de la crise de juillet 1914[25]. Les rivalités entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie dans les Balkans et sur la frontière austro-italienne ne créent pas les conditions d'une alliance solide entre les deux voisins[43]. Mais la réflexion sur les raisons de déclenchement du conflit débutent dès la fin de l'année 1914, lorsque Lénine met en parallèle les buts avoués et les objectifs cachés des puissances engagées dans le conflit. Malgré tout, le cas contraire (l'acceptation de la note) est envisagé par les diplomates allemands[23], d'autres exigences seraient présentées[21]. À la fin de l'année 1912, sur un rapport de Moltke, favorable à un ambitieux programme de réarmement[61], ces dispositions sont complétées en janvier 1913 : le projet alors déposé devant le Reichstag prévoit une augmentation des effectifs de l'armée impériale en temps de paix de 132 000, soit un effectif de 761 000 soldats[63] : le 1er octobre 1913, une première tranche de 72 000 hommes est appelée sous les drapeaux[65]. Les calculs de Bismarck, devant aboutir à faire du Reich le garant de l'équilibre européen, ont ralenti, pendant les années 1870, l'expansion coloniale du Reich. Ainsi, les effectifs des armées, les tonnages des marines de guerre et les budgets militaires connaissent une croissance importante dans les années qui précèdent immédiatement le déclenchement du conflit[62]. presque, est sur le qui-vive. De plus, ces alliances portent la double casquette: conçues dans un but En effet, à partir de 1891, l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, Face à cet envoi, les responsables russes ne peuvent qu'accepter le fait accompli, acceptent les termes de la note allemande et conseillent au royaume de Belgrade de céder devant les menaces austro-allemandes[119]. Par sa puissance économique, l'Allemagne peut prétendre à une politique expansionniste et coloniale de premier plan. Casus belli è una locuzione latina il cui significato letterale è "motivo della guerra". Aussi, après la défaite française face à Bismarck et Guillaume Ier, cet empire annexa L'Alsace-Lorraine. Londres propose une conférence européenne, Saint-Petersbourg des « conversations directes », basées sur la réponse serbe à l'ultimatum. Dans le contexte de la guerre russo-japonaise, au début de l'année 1905, les responsables du Reich entendent profiter de l'empêchement de la Russie à intervenir sur la scène européenne pour disputer à la France son influence nouvellement acquise au Maroc, arguant que l'évolution de la situation marocaine concerne l'ensemble des puissances. De même, regroupant 22 000 membres en 1914, la ligue pangermaniste dispose d'une influence limitée, mais regroupée derrière Heinrich Class, organise sa propagande autour de la notion des « idées allemandes dans le monde », contribuant à entretenir dans l'opinion publique du Reich un climat favorable à une politique impérialiste. Après avoir obtenu de la Porte, le 26 février 1909 la reconnaissance de son annexion, à la suite de longs marchandages[93], portant notamment sur la quote-part de dettes turques allouée aux sandjaks de Bosnie et d'Herzégovine, la double monarchie obtient, le 31 mars 1909, de la Serbie, isolée, la reconnaissance du « fait accompli »[105]. Ainsi, la Russie redevient active dans la péninsule balkanique, mettant fin à un demi-siècle d'entente avec la double monarchie, sanctionnant le relatif effacement russe de la péninsule balkanique[103]. Constitués sur la base d'un rapprochement entre hommes d'affaires, hommes politiques et serviteurs de l'État, des groupes de pression en faveur d'une politique étrangère active se développent au tournant du XXe siècle. Au terme de ce processus de renforcement des capacités militaires russes, en 1917[67], l'armée doit compter près de 2 millions de soldats[73]. Dans les années 1880, Bismarck fait ainsi acquérir par des entrepreneurs coloniaux un chapelet de territoires en Namibie, à la fureur britannique, mais les ambitions allemandes entraînent des coalitions de fait des puissances coloniales déjà présentes. Au fil des années, l'Entente cordiale se renforce, se double d'une convention navale en 1912. Destinées à combler un écart avec les capacités militaires de l'Entente qui se creuse au fil des années, les dispositions votées en 1912 et 1913 incitent les Alliés à répliquer en conséquence, à renforcer leur propre appareil militaire. Première Guerre mondiale 1 Première Guerre mondiale Première Guerre mondiale Informations générales Date du 4 août 1914 au 11 novembre 1918 Lieu Europe, Afrique et le Moyen-Orient (brièvement aussi en Chine et dans l’océan Pacifique) Casus belli Attentat En effet, les responsables politiques de la double monarchie craignent une remise en cause du modus vivendi établi en 1878 par l'article 25 de l'article 25 du traité de Berlin[116]. Dans les années qui précèdent immédiatement le conflit, un axe se dessine aussi entre Paris et Belgrade, axe renforcé par la visite du roi Pierre à Paris en novembre 1911. Empire expansionniste tard venu dans la course à la puissance, situé au centre de l'Europe, le Reich modifie les rapports de force entre grandes puissances. Ce motif peut être essentiel ou futile, et le feu qu’il allume une guerre mondiale ou une querelle de voisinage. Ces aspirations sont aussi affublées de toute une série de justifications culturelles et historicisantes; en 1912, par exemple, dans un ouvrage intitulé La Préhistoire allemande, une science d'intérêt éminemment national[133] Gustav Kossina, l'inspirateur des archéologues de l'Ahnenerbe, exalte la « valeur du pur sang germanique »[134], reprenant partiellement les thèses développées en 1905 par la revue Ostara[135]. De plus, il insiste sur la crise de débouchés que connaît le Reich dans les deux années précédant le conflit et sur la concurrence des autres pays européens, entraînant, selon Fischer, une division au sein des élites allemandes sur la position à adopter pour y faire face. Dans le courant du mois de juin 1914, la politique antiserbe menée par le ministère commun des Affaires étrangères austro-hongrois a été redéfinie et doit aboutir à la formation d'une nouvelle ligue balkanique, cette fois-ci dirigée contre la Serbie[99]. le 11 novembre 1918. Ainsi, dès 1898, Rouard de Care, professeur de Droit à l'université de Toulouse, réfléchit sur les changements induits par la notion de « nation en armes »[131]. Ce motif peut être essentiel ou futile, et le feu qu’il allume une guerre mondiale ou une querelle de voisinage. À cette alliance austro-allemande, se joint l'Italie en 1881, mais cet apport ne constitue pas un renfort fiable. La multiplicité de ces causes pousse les historiens à proposer différentes interprétations, parfois en contradiction les unes avec les autres. Dans les derniers jours de juillet 1914, aux yeux de nombreux conservateurs, un équilibre des puissances sur le continent constitue le meilleur garant de la puissance britannique[54]. Le refus serbe conduit à la mobilisation autrichienne, puis à la déclaration de guerre à la Peu de questions historiques sont aussi discutées que les causes de la Grande Guerre. En France, comme en Russie, l'alliance devient vite populaire, par le soin qu'apportent les responsables des deux pays à la faire vivre, par l'organisation de festivités et l'impression, sur de multiples supports, d'une riche iconographie[57]. L'Italie fait partie de la Triplice (Allemagne, Autriche-Hongrie), cependant elle n'entrera pas en guerre à leurs côtés. De plus, la défaite russe en extrême-Orient a obligé l'empire des Tsars à réorienter les axes de sa politique d'expansion politique et économique. Seule la Russie, touchée dans ses sphères d'influence vitales, semble prête à prendre le risque d'un conflit avec la double monarchie[18]. Mais l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, les ambitions balkaniques austro-hongroises et la résistance serbe à ces pressions changent rapidement la donne à partir de 1903. La Serbie, abandonnée à son sort face à la double monarchie, doit reconnaître l'annexion des Sandjaks de Bosnie et d'Herzégovine, le 31 mars 1909[105], démobiliser son armée et s'engager à entrentenir avec la double monarchie des relations de bon voisinage[87]. Lire le synopsis, voir la bande annonce et la date de 1ère diffusion TV de l'épisode S5E01 Déclaration de guerre de la saison 5 de la série TV The Last ship. The Origins of the First World War (2006), Joll & Martel, Longman. Durant l'été 1908, appuyé par le Reich, Aloïs d'Aerenthal, souhaitant rassembler les Slaves du Sud de la double monarchie sous un même sceptre[80], défend l'idée d'un rééquilibrage dans les Balkans, dont l'annexion formelle de la Bosnie-Herzégovine constitue le premier pas[92] et l'arrêt de la propagande serbe dans la double monarchie le second[105]. De la cote italienne a la Sicile, il y a tout juste la largeur du détroit de Messine, dont l'importance stratégique n'échappe a personne. Les deux rois, Milan et son fils Alexandre, qui se succèdent en Serbie jusqu'en 1903 constituent des vassaux loyaux, mais turbulents, de l'empire des Habsbourg, l'un proposant à l'empire des Habsbourg d'annexer ses états, l'autre déclenchant une guerre avec la Bulgarie voisine, alliée de la Russie[78]. Le coup d'état de 1903 crée les conditions d'une nouvelle donne dans les relations austro-serbes. Un « casus belli » c’est, littéralement, un motif de guerre. Cabanes et Duménil (sous la dir. Maintenu sous la souveraineté nominale de la Porte, mais administré par l'Autriche-Hongrie depuis le congrès de Berlin, le Vilayet de Bosnie, comprenant les sandjaks de Bosnie et d'Herzégovine, voit son statut modifié à l'automne 1908, à la faveur de la révolution dans l'Empire ottoman[115]. Le raid Jameson (1895-1896) est généralement considéré comme le casus belli de la seconde Guerre des Boers (1899-1902). En effet, la défaite bulgare lors de la Seconde Guerre balkanique est analysée aussi comme une défaite financière du Reich, qui n'a plus les moyens de soutenir sa politique d'expansion commerciale par une politique financière d'octroi de prêts aux États balkaniques : en effet, au cours de l'année 1913, faute d'argent pour les défendre face à une politique financière française entreprenante, le Reich est contraint de céder à la France les positions économiques acquises dans les royaumes balkaniques et l'Empire ottoman. Ainsi, les conférences internationales de 1899 et 1907 tentent-elles de parvenir à la création d'un droit de la guerre, rapidement remis en cause par les militaires allemands, qui subordonnent les moyens déployés à l'objectif à atteindre[1].

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